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Le développement exponentiel des activités commerciales par le biais d’internet a généré corrélativement des escroqueries et tromperies.
En premier lieu, nous ne saurions trop insister sur l’extrême prudence qu’il convient d’adopter à l’égard des annonces concernant notamment la numismatique.
Il ne faut jamais perdre de vue qu’une monnaie, quelle qu’elle soit, nécessite un examen physique permettant à l’amateur de se faire une idée, une photographie, quelle que soit sa qualité, ne reflétant pas l’intégralité de ses caractéristiques.
Si l’on peut se contenter d’acheter sur catalogue des monnaies de fabrication industrielle, la prudence s’impose avec les monnaies antiques, et ce d’autant plus que leur valeur peut être considérable et qu’il existe des faux d’une qualité telle que la photographie ne permet pas de le déceler.
Cette première réserve étant posée, il convient d’étudier avec énormément d’attention le texte de présentation de l’objet.
Avant d’effectuer une quelconque transaction, enquérez-vous de la représentativité du vendeur et soyez d’autant plus circonspect s’il s’agit d’un particulier ou d’une officine dont l’adresse peut s’avérer de complaisance ou ne permette pas la poursuite d’identification (boîte postale, adresse téléphonique ou adresse internet).
En cas de doute, abstenez-vous ou conditionnez le règlement à l’examen préalable de l’objet après réception sous le couvert de la garantie fournie par votre propre organisme payeur.
Ceci étant posé, vous pouvez être victime de tromperies pouvant revêtir plusieurs aspects :
◊ vous envoyez les fonds et ne recevez rien en retour,
◊ vous envoyez les fonds et ne recevez qu’une copie de l’objet présenté comme authentique ou pire encore une simple photographie le représentant.
Les faits dont vous avez été victime peuvent recevoir une qualification pénale sous réserve de leur appréciation par les policiers et magistrats chargés de l’enquête.
Sachez malheureusement que vos chances de récupérer les fonds envoyés sont extrêmement minces pour les raisons suivantes.
Les organismes ou émetteurs qui en sont à l’origine sont très souvent impossibles à localiser pour les raisons précitées, changent d’adresse ou mieux encore se situent dans des pays où les contrôles sont extrêmement difficiles, les investigations policières et bancaires étant inexistantes ou se heurtent à la corruption locale.
Bien souvent dépourvus de moyens personnels, la seule possibilité consiste à porter plainte auprès des services de police et de gendarmerie en transmettant le maximum de renseignements.
Il arrive que dans certains cas les plaintes groupées permettent d’entreprendre des investigations localisant l’origine de la fraude. La coopération entre plusieurs états d’Europe notamment permet quelquefois le démantèlement de bandes aboutissant à des sanctions pénales sans que pour autant les victimes récupèrent leurs mises, ces officines présentant des écrans rendant virtuellement impossible l’interpellation de la tête.
Force est de constater qu’à ce jour les moyens d’investigations policières sont extrêmement limités, raison pour laquelle nous ne saurions trop insister sur l’extrême prudence à observer notamment si l’annonceur se situe en dehors de la zone européenne.
Dans le cas de fraudes portant sur la commercialisation de copies de monnaies antiques qui, le plus souvent en or, sont d’une qualité apparemment exceptionnelle, il doit être rappelé que seuls des experts permettent d’identifier le faux, leurs conclusions pouvant aboutir à des poursuites pénales couronnées de succès mais toujours au terme d’enquêtes longues et conditionnées par les réserves indiquées plus haut.
Conseil juridique du SNENNP
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